jeudi 1 décembre 2011

affreuse duchesse



                                       
vieille femme  grotesque

Quentin Metsys (1466–1530) peinture huile sur chêne de 64,2 × 45,4 cm, vers 1513  actuellement au National Gallery, London.

Un tableau flamand de la RENAISSANCE et connu sous d’autres titres tels que "La Duchesse laide" ou "l’affreuse duchesse" et dont il représente le portrait d’une vieille femme  grotesque qui nous saisit par sa laideur. Ce portrait est peut être une satyre générale des vieilles femmes cherchant à recréer leur jeunesse, ou  plutôt le portrait d’une femme atteinte d’une certaine maladie et dont le peintre Quentin Metsys aurait voulu transcrire une représentation de la réalité assez saisissante.
Quentin Metsys (né en 1466 à Louvain, mort en 1530 à Anvers) est un peintre flamand du mouvement artistique des primitifs flamands, fondateur de l'école d'Anvers. Ce qui caractérise la peinture de Metsys est la piété de ses œuvres, un héritage des écoles précédentes. Ce sentiment est renforcé par un réalisme qui parfois favorisait le grotesque, c’est un artiste qui s’intéressait beaucoup aux difformités il reprendra plus tard les visages des paysans présents dans les tableaux de Jan Steen ou d'Ostade avec des traits difformés. Metsys tira des œuvres de van der Weyden la rigueur des contours et le soin pour le détail. De Van Eyck et de Memling, il reprit les techniques basées sur la richesse des pigments transparents ainsi que les effets d'optique.








Dans   Le Prêteur et sa femme, il place un miroir semblable à celui des Époux Arnolfini de Van Eyck. À ce jour, on ne sait pas qui exactement a enseigné la peinture à Metsys, mais son style semble dériver des techniques de Dirk Bouts qui apporta à Louvain l'influence de Memling et van der Weyden.
Analyse et sens du tableau
Nous sommes au cœur du XVIe siècle, la belle époque du Cinquecento de la Renaissance. C’est l’époque où l’on déploie le culte de l’humain (la qualité de peau, la présence psychologique, etc.) c’est l’époque on l’on aime peindre les portraits, avec une représentation de la réalité assez saisissante. Leonard de Vinci s’intéressait également à ce qu’il appelait « état d’âme » et on suppose d’ailleurs qu’il aurait échangé des dessins avec Metsys. On sait qu’il y a ceux qui arrangent les portraits, et ceux qui font déjà emprunts d’un certain réalisme, au risque de choquer. C’est le cas de l’Affreuse duchesse . En réalité, on ne sait pas vraiment si elle a vraiment existé ou pas (même si on suppose qu’elle aurait peut-être été inspirée de la comtesse de Tirol, Margarete Maultasch) mais on sait aussi que cette maladie existe sous le nom de la maladie de Paget qui déforme les os, et qu’à ce titre, Metsys aurait pu vouloir retranscrire une part de cette réalité car l’artiste s’intéressait beaucoup aux difformités. En revanche, on est certain que trois siècles plus tard, cette femme inspirera Lewis Carroll et son illustrateur John Tenniel pour le personnage de la reine dans « Alice au pays des merveilles ». Lion Feuchtwanger s'est largement inspiré de son histoire dans son roman La duchesse laide et en 1816, Jacob Grimm a recueilli les légendes de Margarete dans son livre Deutsche Mythologie. Le récit du siège infructueux du château d'Hochosterwitz, en Carinthie et de sa garnison astucieuse a été popularisé par le psychologue et sociologue Paul Watzlawick.

mercredi 30 novembre 2011

le triomphe de galatée


              Le TRIOMPHE DE GALATEE



Le  TRIOMPHE DE GALATEE, Raphael

Fresque murale, 295*225 cm, 1511

Villa Farnesina, Rome

  Le tableau est une fresque fut commandée à Raphael en 1511, par le banquier Augustin Chigi pour sa villa, il s’agit d’un mythe dont le nom de l’œuvre indique son  personnage principale  Galatée.


La  fresque  représente une scène sur eau  dont on aperçoit qu’il a deux symétries axiales à partir de l’emplacement du personnage principale, Galatée : une par un axe horizontal divisant le tableau en deux parties égales, celle représentant le ciel et l’autre l’eau. La deuxième symétrie est par un axe vertical marqué par Galatée, dont elle divise la scène non pas seulement en deux surfaces égaux  mais aussi au  même nombre des personnes se situant à sa gauche et à sa droite.


Le peintre dans sa fresque encercle Galatée à travers son emplacement  bien évident, et la différencie par  la beauté de son aspect : la douceur du visage et de la peau. Son drape rouge, contrasté a la couleur de sa chair et emporté par le vent en arrière  ainsi que la position de son corps, créent l’illusion du mouvement  qui est accentué aussi par les différentes  positions des corps des autres personnages.


Toutes les lignes du tableau convergent vers Galatée notamment les flèches que s’apprêtent à tirer les angelots, voir aussi  la direction des corps et des gestes des deux couples qui s’enlacent ainsi que l’angelot qui nage a cote du char et semble regarde dans la même direction que celle de Galatée.


Le peintre s’inspirant de da vinci et machel ange use du mélange des pigments  et de la chaux avec l’eau ce qui ne permet pas d’obtenir des couleurs sombres et par conséquent une scène assez éclairée.


 Dans cette magnifique  fresque l’artiste tente de garder un certain équilibre chaque personne correspond à un autre, chaque  mouvement à un contre-mouvement et même le contraste des couleurs. Raphael par sa composition prouve  son génie et s’identifie entre ses contemporains.














        
 

.